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« Pour une Suisse romande où il fait bon respirer »


« Pour les entreprises de l’hôtellerie et de la restauration, des locaux sans fumée tels qu’ils viennent d’être introduits avec succès en Norvège, en Irlande et en Italie ne constituent pas un risque, mais une chance. En prenant en compte tout à la fois le souhait largement partagé de pouvoir fréquenter des restaurants et des bars sans fumée et le droit protégeant la santé de leur personnel, elles gagneraient une clientèle nouvelle. »

La protection contre la fumée passive dans les restaurants et les bars s’avère payante

(ISPA) 6 avril 2005 - Aujourd’hui, lorsqu’on entre dans un bar ou un restaurant dans notre pays, on est à peu près certain de se retrouver exposé à la fumée nocive de cigarettes. En effet, seuls 12% des établissements publics membres de Gastrosuisse proposent des locaux sans fumée - une situation qui contrarie une grande partie de la population: selon le monitoring du tabac assuré par l’Office fédéral de la santé publique, 76% des gens se disent incommodés par la fumée des autres dans les restaurants et les bars. Même parmi les fumeurs, plus de la moitié (55%) s’en plaignent. Les membres du personnel de service sont plus particulièrement exposés, puisqu’ils respirent chaque jour pendant des heures un air chargé de substances toxiques, encourant ainsi un risque nettement accru d’avoir un cancer du poumon ou d’être victimes d’une attaque. Nombre d'entre eux demandent une interdiction du fumer dans les restaurants et les bars pour protéger leur santé - c’est ce qui ressort d’un sondage réalisée par Hotel & Gastro Union. Pour y parvenir, ils peuvent se référer à la législation, qui oblige tous les employeurs à protéger leur personnel de la fumée passive. Jusqu’ici, la majorité des établissements publics ne répond pas à cette exigence, l’argument habituellement avancé par les représentants de la branche étant qu’une interdiction de fumer ferait diminuer la clientèle et le chiffre d’affaires, ce qui représenterait une menace pour les emplois.

Pas de baisse du chiffre d’affaires
Or, si l’on jette un coup d’œil aux résultats des recherches réalisées, on constate que cet argument ne tient pas. Sur une centaine d’études récentes portant sur les conséquences économiques de l’interdiction de fumer dans les établissements publics, aucune ne met en évidence le moindre effet négatif. Une vaste étude, à laquelle Gerhard Gmel, le directeur de la recherche à l’ISPA, a été associé et qui concerne 446 communes de la province d’Ottawa (Canada), a ainsi permis de démontrer que l’introduction de zones non-fumeurs n’a aucune incidence sur le chiffre d’affaires des restaurants et des bars. Le rapport rédigé par les autorités de New York indique que, dix mois après l’introduction de la loi sur les entreprises sans fumée, les contributions fiscales versées par les établissements publics avaient augmenté de 8,7%, ce qui signifie que la protection des non-fumeurs entraîne en réalité une nette augmentation du chiffre d’affaires. D’une étude réalisée récemment en Suisse, il ressort que dans les cafés-restaurants de Bâle, la zone non-fumeurs est aussi fréquentée que la zone fumeurs. Le chiffre d’affaires est identique dans les deux zones, tandis que les pourboires sont de 22% plus élevés dans les zones non-fumeurs. De nombreux cafetiers-restaurateurs suisses qui ont décidé de réserver des zones aux non-fumeurs rapportent des expériences très positives.

L’ISPA demande que l’on puisse respirer de l’air sans fumée dans tous les établissements publics. La majorité de la population suisse ne fume pas (71%) et n’entend pas subir la fumée passive - car, dans notre pays, une personne meurt chaque jour à cause des cigarettes fumées par d’autres personnes. Pour les entreprises de l’hôtellerie et de la restauration, des locaux sans fumée tels qu’ils viennent d’être introduits avec succès en Norvège, en Irlande et en Italie ne constituent pas un risque, mais une chance. En prenant en compte tout à la fois le souhait largement partagé de pouvoir fréquenter des restaurants et des bars sans fumée et le droit protégeant la santé de leur personnel, elles gagneraient une clientèle nouvelle.

Source: Communiqué de presse de l'ISPA

(Dossier 05-016 - 2005-04-06)



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