Ce sont les augmentations considérables des taxes sur le tabac entre 2002 et 2005 qui ont contribué à cette réduction...
Le Dr Martina Pötschke-Langer, responsable de l’unité de prévention des cancers au Centre de recherche allemand sur le cancer vient d’assurer l’édition d’un document intitulé « La prévention du tabagisme des jeunes en Allemagne : qu’est-ce qui marche ? »(1).
De façon remarquable, dans ce pays, le pourcentage d’enfants de 12 à 17 ans qui fument a chuté de 28 % en 2001 à 12 % en 2012. Comment s’explique cette réussite ?
Ce sont les augmentations considérables des taxes sur le tabac entre 2002 et 2005 qui ont contribué à cette réduction, augmentations associées à d’autres mesures telles que :
la législation d’interdictions de fumer pour protéger contre le tabagisme passif, établie entre 2007 et 2010, période qui a vu le pourcentage de jeunes fumeurs passer de 18 à 13 % ;
l’interdiction de vente du tabac aux enfants de 16 ans en 2003 puis 18 ans en 2007 ;
l’augmentation importante de la taille des avertissements sanitaires sur les paquets de cigarettes depuis 2002 concernant les risques liés au tabagisme ;
l’interdiction de toute publicité pour le tabac dans les médias écrits et sur Internet à partir de 2007.
Par contre les programmes scolaires ne semblent pas avoir joué un rôle important dans la mesure où seulement 9 à 15 % des enfants scolarisés ont eu accès à ces programmes de prévention et au total ceux-ci ont seulement prévenu ou retardé la première cigarette chez un élève par classe.
Au total, les scientifiques qui ont réalisé ce travail concluent à l’effectivité sur le comportement des jeunes des augmentations importantes de taxes sur le tabac quand elles sont associées aux autres mesures limitant l’accessibilité et l’attractivité des produits du tabac, tout en soulignant le peu d’intérêt des programmes de prévention ciblant spécifiquement les jeunes.
Résumé adapté de l'article en français publié sur le site du Comité national contre le tabagisme, France.
2014.02.25/pad